Jack Bye et la femme au couteau: partie 1
Pour me vider un peu la tête voici une petite histoire.
Allô Jack? Ici l'inspecteur David Mc Gyl Pouvez-vous me rejoindre au 325 Boulevard de l'empereur? Je vous attends.
Des appels téléphoniques de ce genre, j'en reçois une dizaine par semaine. Alors, comment s'étonner lorsqu'un inspecteur de police, mais néanmoins ami téléphone au meilleur détective privé du pays? Oh je sais ce que vous direz, Jack Bye a autant de chance de résoudre une affaire qu'un traider de donner de l'argent au pauvre. Pourtant, c'est un fait, je suis le meilleur! D'ailleurs n'ais-je pas donné satisfaction lors de l'affaire Miss Tylor?
Avec l'assurance d'un joueur de foot lors des tirs aux buts, je me rendis donc dans la rue à la hauteur dite.
Je me retrouva devant une horde de policiers et de journalistes. Les uns essayant d'empêcher les autres de rentrer dans le bâtiment. La seule présence humaine ce jour-là était les quelques curieux qui se trouvaient sur le trottoir d'en face.
Je me fraya un chemin et m'informa auprès d'un inspecteur de police sur la situation.
j'appris qu'il y avait eu un mort au troisième étage de l'immeuble et rejoignis David aussitôt.
- Ah te voilà enfin Jack, me lança Mc Gyl, j'ai vraiment besoin de toi.
Il m'invita à entrer dans l'appartement. Je constatais directement les traces de sang sur le sol
- qui habite ici demandais-je
- Une certaine Clara Styroustov, on la retrouvée morte sur le divan
Rien d'extraordinaire à cela répliquais-je. Il faut dire qu'une femme, morte dans son appartement avec un coup de couteau dans le dos - oui, je ne vous l'ai pas encore dit, mais elle a reçu un coup de couteau dans le dos - C'est tout ce qu'il y a de plus banale. On ne dérange pas le plus grand détective du pays pour si peu.
- C'est qu'il y a quelque-chose que vous ne savez pas encore.
David me désigna le corps de la jeune femme, elle ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans, couchée sur le divan, nue comme un ver avec un couteau planté dans le dos. Fort joli couteau d'ailleurs, il ressemblait au couteau chinois dont on fait la publicité à la télévision. Vous savez? Ceux qu'ils ne faut jamais aiguiser. Manistestement, la publicité n'est pas mensongère. Il n'y avait pas que le couteau qui attirait le regard, le corps de la jeune fille était aussi fort plaisant à regarder. Je sais ce que vous pensez, si elle n'était pas morte j'aurais peut-être pu envisager de conclure. D'un autre côté si elle n'était pas morte je n'aurais jamais pu la voir nue. Enfin, elle est morte et nue et moi je suis vivant et habillé. Nous n'avons pas toujours ce que nous voulons.
Comme je vous le disais, cette femme n'avait rien de particulier et je ne comprenais pas pourquoi David m'avait appelé.
- Vois-tu, dit-il. Nous n'avons relevé qu'une seule empreinte sur le couteau et elle provient de la main. De plus l'angle de pénétration du couteau ainsi que la position du corps montre qu'elle s'est bien poignardée dans le dos.
- Drôle de suicide ça. Et pourquoi elle est-elle nue?
- Ce n'est pas le plus important. Si tu étais attentif, tu aurais remarqué que l'appartement est en chantier, comme s'il y avait eu bagarre et la porte d'entrée a été fracturée.
- Elle aurait simulée une agression avant de se planter un couteau dans le dos?
J'avais beaucoup de difficultés d'imaginer la scène, pourtant, en regardant la pièce plus attentivement, je pouvais constater différents objets sur le sol ou planté dans les armoires. Visiblement son agresseur était un fan du lancer de couteau et d'objets métalliques. Des Ciseaux, des clous, des cuillères, des fourchettes, des casseroles,...
Je remarquais aussi une petite étiquette autocollante et délavée placée sur l'une des vitres du salon. Je demandais une analyse au pauvre agent de la police scientifique
Le meilleur moyen de s'assurer le bon service de ses troupes, c'est de leur donner un travail valorisant.
Voilà pourquoi j'ai toujours un petit travail valorisant pour les scientifiques.
Après un dernier regard en direction du magnifique cadavre, je décidais de rentrer dans mes bureaux.
Miss Peggy m'y attendait avec un bon café. Je crois vous avoir déjà qu'elle aussi, bien que vivante, était fort jolie.
Un sourire ravageur, deux yeux bleu somptueux, elle avait tout pour elle.