concours d'Irène
Les oiseaux affolés s'envolent, les nuages s'amoncellent, le ciel s'obscurcit, l'orage menace et moi je suis dehors. C'est toujours comme cela avec moi, dès que je traverse le parc Astrid, ce beau parc "verduré" de cette mégalopole qu'est Bruxelles, il fait un temps à ne pas mettre la moindre puce de mon chien dehors. Pourtant, ce jour-là, malgré le temps maussade, j'étais dehors. J'avais envie de me vider la tête.
Je ne vous ai pas dis? Je suis agent fiscal. Je mène les enquêtes spéciales sur les riches industriels, car la plupart d'entre eux recherche toujours à éluder l'impôt. Il faut dire que dans la drôle époque que nous vivons, la fraude fiscale est devenue plus fréquente que les buts marqués par l'équipe nationale de foot lors des matchs pré- qualificatif d'une coupe du monde. Aujourd'hui donc, je m'occupe d'un cas vraiment pas facile. Je dois en effet prouver en moins de vingt-quatre heures que le sieur Jules Van Gesegem, le richissime magnat du fer, à effectivement réalisé une fraude au fisc.
Pourquoi en si peu de temps? Car demain matin il partira avec Magalie sa femme et une fillette blonde de douze ans en direction d'un paradis fiscal qui, naturellement, ne pratique pas l'extradition. Si je ne le coince pas aujourd'hui, la section de la police fiscal de la zone de Bruxelles sera obligée de le relâcher.
Mais ce n'est pas un cas facile, ce Jules est prudent il a un nombre incalculable de sociétés. Certaines ne servaient juste qu'à fournir qu'une seule pièce par an, mais qu'elles factureront plusieurs milliers d'euros. De plus cet homme emplois des milliers de personnes qui risquent de se retrouver au chômage.
J'avais une responsabilité énorme sur les épaules. Et je n'avais pour seul indice qu'un vieux vase en cristal de l'époque gallo-romaine. Cette antiquité valais des millions d'euros. Et il l'avait acheté avec de l'argent qu'il déclarait ne pas avoir. Si j'arrivai à prouver, avant demain, qu'il a cherché à détourner de l'argent, alors j'aurais gagné.
Soudain, j'entendis le bruit d'une détonation, au départ je pensais à l'orage, mais quand j'observais le ciel je ne vis pas d'éclaire. Une deuxième puis une troisième détonation me firent sursauter et paniquer. Jusqu'à ce que, côté de moi, un morceau d'écorce d'arbre vola en éclat. Je m'approchais du tronc et observa l'arbre centenaire. A la place de l'écorce d'arbre se trouvait une petite balle de révolver. On venait de me tirer dessus.
Ils m'avaient manqués, j'étais vivant ! Mais j'avais compris l'avertissement. Jules Van Gesegem allait partir avec sa famille à destination d'un Paradis fiscal de son choix et je ne ferais rien pour l'en empêcher.
Quelques jours plus tard je recevais une lettre d'un notaire m'annonçant que j'héritais d'une vieille dame se disant ma tante.
Trente millions d'euros.
Pourtant, je n'ai jamais eu de famille...